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LES SERMONS DE L'ABBE - la theorie du gendre (I)

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Exnihilo-nihil's avatar
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écoutez le premier podcast de l'abbé ici !


Haro sur le baudet ! Haro sur le baudet !

Depuis quelques décennies, nous assistons à d’étranges choses. Des filles en pantalon, à qui l’on a appris à écrire, ont le droit d’exercer un métier et de posséder leur propre compte en banque. Elles peuvent divorcer de leur propre chef et ont même droit à l’assistance d’un avocat. Toutes ces innovations populistes fomentées dans le plus grand secret par une horde de rouges libéraux anthropophages alliés aux forces impies de Satan prennent leurs racines intellectuelles, non pas dans Saint-Augustin, vous l’aurez deviné ; mais dans une drôle de chose qui se nomme les « études de genre » (ou « gender studies » pour le dire dans le latin contemporain.) Ce mouvement dépravé se ballade, main dans la main, avec une nouvelle catégorie historique : « l’histoire des femmes. » Pourquoi pas, après tout, on écrit bien des articles sur l’histoire de la charrue.

Pouf pouf.

Quel est le postulat impie des études de genre ?

Discutant les thèses sacrées de Platon, d’Aristote, de Descartes, voire de la Bible et d’Eric Zemmour ; il apparaît aux chercheurs que le genre est différent du sexe et que les représentations de ce dernier sont en réalité catégorisées culturellement – par le truchement du langage – afin d’asseoir la domination masculine. Bon, c’est ce que disait Gorgias, finalement : « Car le moyen pour nous de signifier, c'est la parole, et la parole n'est pas ce qui est donné et ce qui est ; ce n'est donc pas ce qui est que nous signifions aux autres, mais la parole, qui est différente de ce qui est donné. » Con de païen. Bref.

Quant à la finalité, « asseoir la domination masculine », alors là, c’est une autre histoire. C’est un jugement de valeur, et je m’insurge. Mais, plutôt que de hurler avec les mous : « même pas vrai », je vais vous le prouver ; grâce à l’analyse pointue d’une catégorie socio-culturelle bafouée, déclassée, spoliée, exploitée, humiliée, navrée, déshonorée, oubliée, foulée aux pieds, méprisée, vouée aux gênes honnies* : le gendre. Voici donc :


L’étude de Gendre.

Une analyse pédante et imbitable (référence à un ami critique de cinéma) qui vous dévoile toute la vérité.


1. Etymologie : du latin generum, accusatif de gener (mari de la fille), famille de gignere (engendrer).

Dès le départ, on le constate : le gendre engendre, il n’est qu’une fonction. Ses rêves, ses pensées intimes, ses envies d’évasion ? On s’en cogne. Il n’est qu’un soc pour labourer le fertile sillon de l’épouse !

2. Histoire. Dès la Grèce antique, le gendre n’est rien. D’abord, il rend service au père de la mariée en la prenant en charge chez lui, ce qui fait que la famille se retrouve avec une chambre en plus, ce qui est bien pratique pour la sous-location. Et la dot, me direz-vous ? Alors, oui, il est doté par le père de l’épouse, c’est vrai – mais après tout, il la prend en charge, en sachant pertinemment qu’elle ne va rien faire de ses journées. C’est un coût supplémentaire.

Mais là n’est pas le meilleur.

On pourrait se dire que le fait d’être privé de liberté, d’entretenir une inactive lascive à la maison, et d’avoir bientôt un bébé, qui ne va pas travailler non plus, justifie en toute conscience l’existence de la dot. Mais non ! Cons de grecs ! La dot est en réalité prêtée au mari par le père, jusqu’à ce qu’il y ait un héritier mâle dont ce fameux père soit sûr. Ceci nous amène à trois conclusions :

1 – Le gendre, dès le départ, se fait baiser. Pas de garçon : pas de pognon. Même après 5 ans de mariage.
2 – Le divorce était pratiqué sans problème. Forcément.
3 – Le machisme n’existe pas en soi. Réfléchissons : si le seul moyen d’avoir le pognon de beau papa pour de vrai est de fournir un descendant à la filiation établie, forcément, on invente le gynécée et on enferme la fille à triple tour. Ben oui ! En cas de doute, il peut tout reprendre, le vieux ! Et, s’il est mort entre-temps, ça sera quelqu’un d’autre : oncle, frère…

Notre étude de gendre nous amène donc à dégager une loi tout simple :

« Le machisme, comme tout comportement récurrent et étudiable au sein d’une communauté donnée, s’efface devant le pouvoir du pognon. »

avec son corrélat :

« Le gendre se fait baiser jusqu’au trognon avec cette dot pourrie. Pas étonnant qu’il aille fréquenter des garçons, après. »

ce qui entraîne cette proposition :

« L’homosexualité est une réaction bipolaire de soumission / révolte face aux forces de l’argent du beau-père. »

démontrée par :

« En allant satisfaire ses besoins sexuels avec des partenaires de même sexe, sans aucun risque d’engendrer un bâtard, le gendre gagne sur les deux tableaux : il trompe sa femme, comme tout le monde, et ne risque pas les foudres du père. »

(En plus, chez les grecs, on ne rigole pas avec ça : comme disait Zeus, il ne faut jamais s’en foudre.)


..................


* je suis très fier de celle-ci.

...................


Chers amis, ce texte devenant un peu long pour DA, je vous donne prochainement rendez-vous pour l’analyse finale de la Théorie du Gendre : l’époque contemporaine, qui vous démontrera que cette catégorie est de nos jours encore plus mal traitée que chez les grecs !!!


Frantz, février 2013.
:new: Le podcast de l'abbé : [link]

:music: [link] (hymne officiel des gendres - allez voir)

texte dédicacé à :iconninefiftin:

:icongreengrinplz:

L'illustration de l'abbé est créée par :iconkrukof2: et est utilisée avec sa permission.
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SophieDereal's avatar
oui mais là où il y a de la" gène"...même honnie...;)
il n'y a pas de plaisir
(et c'est valable aussi pour le gendre.. :p)


je ne dirais pas imbitable...peut-être deux...?
mais brillant :)